Les entreprises en Région : Bilan 2022 et Perspectives 2023
L’année 2021 a été marquée par le rebond de la croissance, après une crise économique d’ampleur considérable causée par la pandémie de Covid-19.
Alors que l’année 2022 devait consolider cette reprise, la croissance a été affectée par la guerre russe menée contre l’Ukraine. Ainsi, selon le FMI (WEO de janvier 2023), le PIB mondial augmenterait de 3,4 % en 2022. En ce qui concerne la Zone Euro, la croissance du PIB s’établirait à 3,5 % en 2022, après une hausse de 5,2 % en 2021.
En France, sur l’ensemble de l’année 2022, la croissance du PIB s’établit à 2,6 % d’après les plus récentes projections publiées par la Banque de France en mars 2023. La résistance de l’activité dont cette évolution atteste, s’explique par le dynamisme du secteur des services, qui a poursuivi son rebond post-Covid observé dans la deuxième partie de 2021. Le secteur de l’industrie a pâti de la succession des chocs affectant aussi bien l’offre que la demande. L’activité a globalement connu un net ralentissement au second semestre, touchée par les effets de la forte inflation dans un contexte d’envolée des prix de l’énergie.
Selon ces mêmes prévisions, l’activité traverserait deux phases distinctes lors des prochaines années : un net ralentissement à partir de cet hiver causant une faible croissance de +0.6% pour 2023, puis un recul des tensions inflationnistes et une reprise progressive de l’expansion économique avec une croissance de 1,2% en 2024, puis 1,7% en 2025.
La situation sur le marché du travail s’est améliorée en 2022. L’emploi salarié a poursuivi son rebond soutenu par la levée des contraintes sanitaires dans les services et la poursuite des créations d’emplois en apprentissage. Dans un contexte de fléchissement de l’activité, ce fort dynamisme de l’emploi, ainsi que du volume d’heures travaillées, a eu pour contrepartie une quasi-stagnation de la productivité par tête et un recul de la productivité horaire. Le taux de chômage s’établit en moyenne annuelle autour de 7,3%, un niveau historiquement bas. Lors des prochaines années, il suivrait un profil en cloche : remontant d’abord en raison du ralentissement de la croissance et du rétablissement de la productivité, puis diminuant au cours de 2025.
L’année 2022 a été marquée par le retour de la hausse des prix à des niveaux inédits depuis les années 1990. Les tensions sur les prix internationaux des matières premières ont causé une inflation en augmentation continue sur l’année 2022, qui s’établirait à 5,9 % en moyenne annuelle (IPCH). En 2023, l’inflation se situerait de nouveau à 5 ,4 % en moyenne annuelle, mais avec un profil temporel très différent : pic au premier semestre, puis décrue sur le reste de l’année. En 2024 et 2025, avec l’impact progressif du resserrement de la politique monétaire, qui a contribué à ancrer les anticipations d’inflation des agents économiques, l’inflation poursuivrait son net recul et reviendrait vers la cible de la Banque centrale européenne (BCE) de 2 %.